le moine gyrovague

Rentré à Rome !

La veille de notre départ, une nouvelle tempête de neige s’est abattue sur la région centre des USA rendant incertain notre départ prévu le mercredi 27. Le matin même, la neige continuait de tomber, recouvrant tout de son épais blanc manteau. C’est avec un espoir réduit de pouvoir décoller que nous nous sommes rendus au petit aéroport de Dubuque. Mais il a d’abord fallu y arriver ! C’est Tim, un postulant, qui nous a conduits. La route était tellement mauvaise que nous avons dû nous arrêter pour équiper la voiture de chaines. Surprise à l’aéroport, le vol n’était pas supprimé mais juste quelque peu retardé. Arrivés à l’aéroport de Chicago, nous avons eu beaucoup de temps d’attente pour récupérer nos cartes d’embarquement. Le vol est lui aussi parti avec plus d’une heure de retard… Arrivés à Francfort, nous n’avions que 20 petites minutes pour changer rejoindre la salle d’embarquement de notre vol pour Rome. S’en est suivie une course folle dans l’aéroport (on nous avait indiqué un mauvais n° de porte) et c’est en sueur que nous avons enfin rejoint nos places dans l’avion qui nous a conduit jusqu’à Rome où régnait un beau soleil en ce jeudi 28 février, dernier jour du pontificat de Benoit XVI. Mais… nous n’étions pas au bout de nos peines, nos valises étant restés à Francfort. Et pour l'instant elles n'ont pas donné signe de vie...

La tournée aux USA s'est achevé par la réunion de tous les supérieurs pendant une semaine, ce fut très intéressant d'y participer (et d'arriver à comprendre...!). J'ai apporté une "french touch" m'a-t-on dit ! Vivre cela de l'intérieur m'a permis de voir les différences avec nos fonctionnements en Europe, la créativité et l'ingéniosité dont font preuvent les américains qui ne sont pas dépressifs ! De plus, ce fut une rencontre très "joyeuse", beaucoup de bonne humeur et de rires, ce qui rend toute réunion plus facile à vivre.

Maintenant, il faut encaisser le décalage horaire avant de repartir... mardi, pour l'Angleterre... même si je suis quelque peu saturé de parler anglais toute la journée ! Donc, 3 nouvelles semaines dans le monde anglophone.

Dire que je vais rater l'apparition au balcon du nouveau pape... Pour une fois, on parle de l'Église Catholique autrement que négativement et il semble que celle-ci soit rentrée dans l'air de la communication (il était temps !) si j'en juge par la couverture médiatique incroyable de la journée d'hier. Bon, maintenant, place au Conclave... L’avenir de l’unique monarchie élective au monde ne dépend pas, au fond, d’une simple élection. Tous les cardinaux le répètent , sans être entendus (ce qui, avec tous les scandales peut se comprendre) : le conclave est avant tout un acte liturgique, une sorte de prière commune issue d’un temps de retraite spirituelle. Certes, les congrégations générales qui le précèdent ont un petit air parlementaire, forcément modelé par les météos médiatiques. C’est aussi à ces source que les cardinaux, humains, trop humains, s’informent. Mais le seul but de ces journées est de décanter les passions pour accéder à l’essentiel : l’avenir de l’Eglise. Leur vote sera une prière. Et leur choix sera incarné par un homme. Mais ce n’est pas le pape qui fait l’Eglise, c’est l’Eglise qui fait le pape.

Le "nouveau saint François...!!!"